microcosm
This room was once Riel’s and then Clara’s bedroom but more recently it serves as my zazen room, a guest bedroom, a quiet space and a sound editing studio.
These days, it also serves as my COVID-19 quarantine quarters and my temporary work office.

It’s 9 feet by 10 feet and is situated in the north-west corner on the second floor of our duplex in Sandy Hill, Ottawa.
The room contains the following items (in alphabetical order):
• air and countless particles of dust
• artwork from a found auto part by my mother Jeannine
• blanket
• blinds for the window
• box of tissues
• butsudan made of a yellow birch log from the cottage with a candle, matches and an incense bowl with rice to hold ashes
• cables and power cord for electronics
• cedar branch from the cottage leaning on an angle towards to the south
• ceiling light with four fan blades
• ceiling plant hook
• cleaning cloth held on a white nail
• closet with off season clothes, a rack of rarely used clothes, a portable recording booth, a box of rice crackers, a can of sardines, archives and recording accessories
• container with audio recording equipment and accessories for recording soundscapes and podcasts
• door frame and door with a hook and towel
• duvet for sleeping
• foot stool that can also serve as a meditation bench
• half-filled glass of water
• hardwood wood floor with white baseboards
• headphones
• heat duct with white grid
• lap desk platform held on a white nail
• laptop from work with cordless mouse
• LED reading light on the wall
• light and shadows from the streetlights at nightlight
• light and shadows from the sun through the room window and from 2nd floor windows when the door is open
• light switch
• macbook laptop, iPad and iPhone for editing and to connect with the world
• my body
• pair of glasses
• persian carpet with underlay for yoga
• piano bench for zazen practice
• qi (ch’i)
• queen-size bed for sleeping that when folded up serves as a sitting area for work
• radio to listen to CBC when spinning
• sheet of paper tapped to the wall with plans for the conscient podcast
• side wooden table
• sounds from inside the house
• sounds of cars passing
• sounds of me moving in the room
• spin bike and shoes
• three sheets of paper tapped to the wall with retirement plans and letter to a Zen monk
• two electric plugs
• two pillows for sleep and back posture while sitting on the couch
• two yin-yang magnets on doorknobs
• water bottle from Bridgehead that I also use for herbal tea
• white painted drywall and plaster walls
• wifi signals from the 1st floor
• window with two panels looking westward
• wireless signal for iPhone
• world summit of arts and culture carry bag
My point in making this list was to appreciate everything in the room, to think about where the materials came from (including what ecosystems might have been destroyed to ensure my comfort), to consider who was involved in their making these things (and were fair wages paid) and to be aware that all of these elements—both the visible and the invisible—are interconnected, the way we are all now, through the COVID-19 pandemic.
A microcosm.
I know it seems banal to simply list these things, but for me, now, this exercise was a way to connect with the immediate and to be in this place, in this moment.
After all, I spend about 22 hours a day in these quarters under quarantine: I might as well notice what is in it.
microcosme

Cette pièce était autrefois la chambre de Riel, puis celle de Clara, mais plus récemment elle sert comme salle de zazen, chambre d’amis, un espace calme et de studio de montage sonore.
Aujourd’hui, elle me sert également de quartier de quarantaine COVID-19 et de bureau de travail temporaire.
Il mesure 9 pieds par 10 pieds et est situé dans le coin nord-ouest au deuxième étage de notre duplex à Sandy Hill, Ottawa.
La chambre contient les articles suivants (par ordre alphabétique):
• banc de piano pour la pratique de zazen
• boîte de mouchoirs
• bouteille d’eau de Bridgehead que j’utilise aussi pour la tisane
• branche de cèdre du chalet s’appuyant sur un angle vers le sud
• bruits de moi-même qui bouge dans la pièce
• bruits de voitures qui passent
• butsudan fait d’un rondin de bouleau jaune du chalet, avec une bougie, des allumettes et un bol d’encens avec du riz pour contenir des cendres
• câbles et cordons d’alimentation pour l’électronique
• cadre de porte et porte avec un crochet et une serviette
• chiffon de nettoyage tenu sur un clou blanc
• conduit de chaleur avec grille blanche
• contenant avec équipement d’enregistrement audio et accessoires pour l’enregistrement de paysages sonores et de podcasts
• couette pour dormir
• couverture
• crochet pour plante de plafond
• de l’air et d’innombrables particules de poussière
• dessin de ma mère Jeannine à partir d’une pièce d’automobile trouvée
• deux aimants yin-yang sur la poignée de porte principale
• deux oreillers pour le sommeil et la posture du dos lorsque je suis assis sur le divan
• deux prises électriques
• écouteurs
• fenêtre avec deux panneaux avec regard vers l’ouest
• feuille de papier affiché au mur avec les plans du podcast conscient
• interrupteur d’éclairage
• la lumière et les ombres des lampadaires la nuit
• la lumière et les ombres du soleil par la fenêtre de la chambre et par les fenêtres du 2e étage lorsque la porte est ouverte
• lampe de lecture LED sur le mur
• les sons provenant de l’intérieur de la maison
• mon corps
• murs en placoplâtre et en plâtre, peints en blanc
• ordinateur portable du travail avec souris sans fil
• ordinateur portable macbook, iPad et iPhone pour montage et une connexion avec le monde
• paire de lunettes
• parquet en bois dur avec plinthes blanches
• plate-forme de bureau portable sur un clou blanc
• qi (ch’i)
• radio pour écouter la CBC lors de l’exercice
• sac de transport du sommet mondial des arts et de la culture
• signal sans fil pour iPhone
• signaux wifi du 1er étage
• stores pour la fenêtre
• table latérale en bois
• tabouret de pied qui peut également servir comme banc de méditation
• tapis persan avec sous-couche pour le yoga
• trois feuilles de papier affichées au mur avec des plans pour ma retraite et une lettre à un moine zen
• un grand lit pour le sommeil qui, une fois replié, sert de siège pour le travail
• un placard avec des vêtements hors saison, une étagère de vêtements rarement utilisés, une cabine d’enregistrement portable, une boîte de craquelins de riz, une boîte de sardines, des archives et des accessoires d’enregistrement
• vélo d’exercice et chaussures
• ventilateurs à quatre pales
• verre d’eau à moitié rempli
En dressant cette liste, j’ai voulu apprécier tout ce qui se trouvait dans la pièce, réfléchir à l’origine des matériaux (y compris aux écosystèmes qui auraient pu être détruits afin d’assurer mon confort), réfléchir a qui a participé à leur fabrication (et si des salaires équitables ont été versés) et être conscient que tous ces éléments – tant le visible que l’invisible – sont interconnectés, comme nous le sommes tous maintenant, par la pandémie COVID-19.
Un microcosme.
Je sais qu’il peut sembler banal de se contenter d’énumérer ces choses, mais, pour moi, cet exercice était une façon de faire un lien avec l’immédiat et d’être dans ce lieu, en ce moment.
Après tout, je passe environ 22 heures par jour dans ce quartier de quarantaine: je peux au moins prendre conscience de ce qu’elle contient.